Art Work
Lecture du tableau numéro 10

La Peinture Noire
Dans la discussion esthétique, l’agréabilité du noir est liée à la douleur et atteint son apogée à partir de son lien avec la gloire du plaisir douloureux qui s’aligne, de par sa formation, avec la composante de la personne humaine complètement effondrée face à l’arrogance du temps, et la menace constante de la mort qui transforme tous les espaces de la réalité en musées regorgeant de cibles, et à leur tête, l’âme en peine qui perd son plaisir. Elle essaie de retrouver sa mémoire, elle insiste pour la recouvrir, pour rejouer la note de la tristesse profonde qui l’accompagne fidèle dans son parcours de la première à la dernière obscurité. Cette œuvre est une victoire des visions critiques classiques de l’art éternel, fruit de la misère plutôt que du divertissement. La misère se replie ici sur une personne qui prend conscience de son importance mais qui passe par des circonstances difficiles. L’œuvre aborde de façon intelligente la tendance collective de tant de générations humaines assujetties qui se sont génétiquement transmis la force imprégnant le cœur du bon entendeur mais aussi des adversaires. Ces générations sont assoiffées de liberté. Elles sont dérangées par toute contradiction tel que celle reflétée dans la calligraphie éparpillée dans ce tableau qui investit sociologiquement la pression de ces bandes tristes.


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