Lecture du tableau numéro 3
Lecture du tableau numéro 3
LA NUIT DE L’ARRESTATION D’ANTARA
Renforçant la démarche shubbarialiste dans la mise en scène de la formation artistique, l’artiste lie avec ruse réussi le concept et le temps. Il produit une œuvre moderne en jouant sur l’aspect spatio-temporel, sur les deux dimensions matérielles, et sur l’infinité des dimensions esthétiques. Il invente un théâtre artistique en séparant l’aspect historien de l’aspect prémonitoire. Il introduit ainsi fortement l’ours rouge de l’amour dans la main d’Antara, qui vient, d’ailleurs, de couper la tête au serpent decevant. Il fait allusion ainsi à la mémoire à partir du présent. Cela est renforcé par l’aliénation de l’espace initial de l’événement qui ne figure autrement pas dans l’histoire d’Antara et Abla. Nous notons également la voiture de police et les sapins, ainsi que l’occupation de l’espace de travail par des formes circulaires qui composent la structure interne du tableau. Ces formes brisent l’interface avec des cadences directrices du goût du récepteur, provoquant ainsi une joie et un plaisir transcendant les espaces, les temps et les thèmes réunis par l’artiste par la force du shubbarialisme. Le plaisir de la lecture de cette œuvre et la conception même de sa production rivalisent avec le plaisir de son analyse et de son commentaire.
oeuvres d'art